Dérive ...
Dérivant au fil des mots
ou cueillant l'éclat de son rire
qui illuminait soudain le vif argent de ses yeux,
je la découvrais,
tour à tour libertine
ou très femme secrète,
le cœur ouvert à deux battants
sous une robe sage.
Alors, je l'écoutais
me dire le vent de l'aventure
dont je sentais déjà, sur ses lèvres-framboises, l'étrange goût salé.
Dans l'écume envoûtante de ses cheveux d'encre,
je respirais, c'est vrai, un air de liberté.
Entre ville et grand large,
entre plume et quatrains,
notre amour braconnier
fleurit comme une fête,
des premiers blancs flocons
aux feuillages de feu
d'un merveilleux automne
dont les brumes éparses ont, petit à petit,
estompé les traits de son visage.
Le temps cambrioleur m'a dérobé son âme.
Reste un souvenir flou
aux reflets incertains.
Restent quelques empreintes
de mots vert-de-grisés
sur fond de pages tendres.
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