le blog de Jihem

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Tous sur écoute!


En noir et blanc

La ville de Miami, en Floride, n’a que faire des lois antiségrégationnistes. Les bus n’y transportent encore  actuellement que des personnes de la même couleur de peau. Les cafés et les restaurants suivent  la même logique. Hé oui, dans cette grande et belle ville moderne de la côte ouest des Etats-Unis, règne encore une ségrégation raciale sournoise. Le texte ci-dessous en est une illustration …

 

Dans le lit d’une chambre d’hôtel, deux personnes se disputent …

-          Qu’est-ce que vous faites dans mon lit, monsieur ?

-          Vous le voyez bien : j’essaie de dormir, monsieur.

-          D’accord, mais pourquoi essayez-vous de dormir dans MON lit ?

-          Votre lit ? Vous voulez rire ? Ce lit est le mien. J’ai loué la chambre hier.

-          Vous avez loué la chambre … mais pas le lit !

-          Enfin, monsieur, lorsqu’on loue une chambre d’hôtel, le lit est compris dans la location, vous le savez bien !

-          Pas toujours, monsieur ! Vous êtes noir, non ?

-          Heu … Oui, mais qu’est-ce que ça vient faire là ?

-          Ici à Miami, lorsqu’un noir loue une chambre d’hôtel, il n’a droit qu’à la carpette, pas au lit.

-          Vous voulez que je dorme sur la carpette ?

-          Evidemment, monsieur !

-          Mais il y a assez de place pour deux dans le lit !

-          Là n’est pas la question. Je ne partagerai pas mon lit avec un noir, c’est une question de principe !

-          Très bien ! Je m’installe sur la carpette, mais j’emporte la couette ; elle ne figure pas sur votre fiche de réservation !

-          Quoi ? Mais je vais avoir froid, avec la climatisation qui est à fond !

-          Ah, il faut savoir ce que vous voulez, monsieur : dans le lit sans couette ou avec moi sur la carpette. Je vous ferai volontiers un peu de place … Vous ne ronflez pas, j’espère ?


28/06/2014
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Germaine et Hortense

Comme si une grande oreille invisible planait au-dessus de nos têtes … (Nous sommes tous sur écoute, non ? )

 

Germaine et Hortense, deux braves villageoises papotent tranquillement :

 

Hortense : Non mais, j'en crois pas mes yeux! Tu as vu ce genre, Germaine, t'as vu, dis ?

 

Germaine : Oh ben oui!  Pour voir, j'ai bien vu!

 

  1.  : C'est qu'on voit tout, hein … Mais      elle a pas honte ?

 

  1.  : Honte? Mais des filles pareilles,      ma pauvre Hortense, ça n'a jamais honte!

 

  1.  : Ah ça, pour aguicher, elle aguiche      !

 

  1.  : Elle aguiche, elle aguiche … A      guichet fermé, j'te l'dis, moi! C'est que ça doit se bousculer au      portillon pour profiter d'la marchandise!

 

  1.  : Oooh ça, les mâles y doivent      s'abatt' dessus comme des mouches sur une bouse de vache!

 

  1.  : En parlant de vache, tu trouves      pas qu'elle a les yeux aussi expressifs que ceux de la Noireaude du père      Marcellin ?

 

  1.  : Ah non! Là, t'es injuste. La      Noireaude, elle, elle a dans le regard quelque chose       comme une lueur d'intelligence …

 

  1.  : Tu sais quoi?  Moi, je crois que c'est pas une fille      d'ici …

 

  1.  : Mais dis-moi, ce serait-y pas      not’maire qui s’en vient, là ?

 

G.   : Oh pour sûr, il va te la faire déguerpir, la donzelle !

 

H.   : Ah mais non ! … Y lui cause … et la voilà qui lui prend le bras !

 

G.   : Mais où c’est-y qu’ils vont comme ça, bras d’ssus bras d’ssous ?

 

H.   : Germaine, à ton avis, à quoi y sert le camping-car qui est sous le pont, là ?

 

G.   : Allez, viens Hortense, on en a assez vu ! Faut qu’on aille raconter ça aux copines !!!


21/03/2014
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