Germaine et Hortense
Comme si une grande oreille invisible planait au-dessus de nos têtes … (Nous sommes tous sur écoute, non ? )
Germaine et Hortense, deux braves villageoises papotent tranquillement :
Hortense : Non mais, j'en crois pas mes yeux! Tu as vu ce genre, Germaine, t'as vu, dis ?
Germaine : Oh ben oui! Pour voir, j'ai bien vu!
- : C'est qu'on voit tout, hein … Mais elle a pas honte ?
- : Honte? Mais des filles pareilles, ma pauvre Hortense, ça n'a jamais honte!
- : Ah ça, pour aguicher, elle aguiche !
- : Elle aguiche, elle aguiche … A guichet fermé, j'te l'dis, moi! C'est que ça doit se bousculer au portillon pour profiter d'la marchandise!
- : Oooh ça, les mâles y doivent s'abatt' dessus comme des mouches sur une bouse de vache!
- : En parlant de vache, tu trouves pas qu'elle a les yeux aussi expressifs que ceux de la Noireaude du père Marcellin ?
- : Ah non! Là, t'es injuste. La Noireaude, elle, elle a dans le regard quelque chose comme une lueur d'intelligence …
- : Tu sais quoi? Moi, je crois que c'est pas une fille d'ici …
- : Mais dis-moi, ce serait-y pas not’maire qui s’en vient, là ?
G. : Oh pour sûr, il va te la faire déguerpir, la donzelle !
H. : Ah mais non ! … Y lui cause … et la voilà qui lui prend le bras !
G. : Mais où c’est-y qu’ils vont comme ça, bras d’ssus bras d’ssous ?
H. : Germaine, à ton avis, à quoi y sert le camping-car qui est sous le pont, là ?
G. : Allez, viens Hortense, on en a assez vu ! Faut qu’on aille raconter ça aux copines !!!
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