Adieu jolie Candy? Pas sûr!
Petit clin d'oeil à mes amis facebookiens, qui exercent leurs talents au Royaume de Candy Crush !
Quand j'ai rencontré Candy, je l'ai trouvée un peu cruche, avec sa minijupe à ras le bonbon. Elle m'a proposé de jouer avec elle. Mmmm, me suis-je dit derechef (j'aime bien ce mot, dommage qu'on ne l'utilise plus !). Mmmm, ai-je donc pensé, alors qu'une foule d'images érotico-lubriques se pressaient déjà aux portes de mon cerveau un tantinet engourdi par mes activités facebookiennes. Après tout, il n'y a rien de mal à se payer une petite friandise, surtout quand elle est virtuelle !
Mais contrairement aux apparences, la jolie Candy n'avait rien d'une fille facile et je me demandai brusquement si une seule vie me suffirait à la conquérir. Car elle m'annonça d'emblée la couleur en repérant dans mon œil égrillard, la lueur de gourmandise qui ne laissait aucun doute sur mes intentions : pour la séduire, je devrais réussir les épreuves qu'elle m'imposerait. J'eus un instant d'hésitation, mais ne découvrant dans mon environnement immédiat ni fouets, ni menottes, ni aucun instrument de torture, j'acceptai, confiant dans mes capacités. C'était sans compter sur l'imagination tortueusement bonbonnesque de la perverse Candy. Oh bien sûr, au début, ce fut facile : quelques bonbons à engloutir, et je pouvais passer à l'épreuve suivante. Pour un amateur de friandises comme moi, rien de plus simple ! De plus, Candy m'encourageait : « Magnifique, tu as réussi ! » ou « C'est merveilleux, tu peux passer à l'épreuve suivante ! ». Mais très vite, les choses se compliquèrent. Je n'y arrivais plus du premier coup. Parce que non seulement je devais me farcir un nombre de plus en plus élevé de bonbons, mais ils étaient englués dans la gélatine ou recouverts de chocolat, quand ils ne m'explosaient pas à la figure si je n'étais pas assez rapide. À ma grande honte, je fus obligé de demander de l'aide à des amis. Je dois avouer que de son côté, Candy, qui devait avoir un peu pitié de moi, tentait de me réconforter en m’offrant bonus, boosters ou mêmes sucettes-marteaux pour écraser les bonbons trop durs ! Bloqué ! J’étais bloqué ! Mais je m’acharnais, je recommençais, jusqu’à m’en étourdir, jusqu’à l’indigestion … Sans m'en rendre compte, j'étais devenu complètement accro ! Prisonnier d'une saga infernale qui remplissait mes journées et pourrissaient mes nuits. Gavé de bonbons à en vomir, je ne dormais plus, je ne voyais plus mes amis, je ne sortais plus le chien, je n'allais plus travailler, bref, ma vie était totalement dédiée à la conquête de Candy. Lorsqu'enfin je touchai au but, ce fut l'apothéose, un feu d'artifice acidulé, gélatineux, chocolaté, et tout et tout. Au milieu d'une forêt de sucres d'orge, Candy était là, lumineuse, appétissante, dans son manteau de sucre glace étincelant. Je me jetai dans ses bras. Ce fut une étreinte torride. Sous la chaleur de l'embrasement de mes sens, je la sentis fondre. Je fondis aussi, mais en larmes. Je pataugeai bientôt dans une mare de sirop gluant, coulant, immonde, tandis que la voix tout sucre tout miel d'un ami facebookien me susurrait sadiquement à l'oreille : « Je te l'avais bien dit que Candy la cruche, c'était pas du gâteau ! ».
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 40 autres membres